|
Après notre sympathique ... et néanmoins efficace stage foncier à AGELONDE, ,je vous propose un autre sujet ... le stress ... sujet assez tabou dans le milieu sportif, et pourtant présent et bien présent à l'approche des compétitions. Mon amitié Yvon. 03/03/06 LE STRESS Le stress est un phénomène naturel, indispensable. Tout être humain, confronté à une épreuve qui portera un jugement de valeur ou établira une hiérarchie, est soumis au stress. La gestion du stress, qui nous intéresse au premier chef, est la capacité à maîtriser des sentiments tels que la pression, le doute, la peur, l’angoisse, l’anxiété, l’irritabilité, le blocage. Ces émotions sont ressenties selon des degrés divers d’un individu à l’autre et peuvent altérer considérablement les performances. Le stress se limite dans l’espace-temps et présente une courbe graduelle pour atteindre son indice le plus élevé jusqu’au départ libérateur de la course bien souvent. Une anxiété modérée avant une compétition permet une meilleure concentration et attention. Il ne faut donc pas considérer le stress comme une fatalité, un état psychique permanent et personnel, contre lequel on ne peut rien faire. La pression du coureur lui-même, de son entourage, de ses amis, de ses sponsors, de son entraîneur, peut amener une situation de tension intériorisée de façon néfaste sur l’état général. C’est la rupture de l’équilibre qui provoque le stress négatif. Méfions-nous également de l’image associative. Revenir courir sur un circuit qui ne nous a pas réussi les saisons précédentes n’est pas de nature à envisager favorablement la course du jour. Les pensées négatives, le doute, s’installent, alors que la performance espérée ne dépend que de notre état de forme et non du mauvais résultat obtenu dans le passé. C’est établi, le stress négatif puise dans notre organisme une partie de l’énergie disponible. La peur de décevoir, de se décevoir, de mal faire, d’échouer, de perdre en quelque sorte, mais aussi la peur de gagner, la peur est souvent la cause de l’échec. Hormis la malchance, pour moi l’échec est la conséquence d’erreurs. Nous avons coutume de dire et d’entendre que les victoires se construisent sur les échecs. Je préfère parler d’erreurs, de contre-performance, de mauvaise préparation. L’analyse, à froid, avec le recul nécessaire de toute contre performance doit nous apporter les éléments des causes et les actions à mettre en œuvre pour rectifier les données, sans remettre continuellement en question les orientations générales définies. Ne nous laissons jamais envahir par le doute. J’assimile la notion d’échec à une démission du mental, sans recherche d’explication rationnelle. Le premier élément dans la gestion positive du stress est d’accepter nos réactions émotionnelles, de ne pas fuir et d’affronter nos réalités, nos états d’âme. Il ne faut pas l’ignorer, l’occulter, mais au contraire le dominer, le maîtriser, l’apprivoiser. Diverses techniques aident à la gestion du stress et varient d’un individu à l’autre : La relaxation musculaire, physique et mentale Le contrôle respiratoire L’écoute musicale Le dialogue interne positif L’isolement complet La présence affective de proches La visualisation La théorie dissociative Le yoga La méditation L’imagerie mentale La sophrologie La multiplicité des compétitions, la confrontation aux meilleurs, la répétition des rites de l’échauffement sont des facteurs favorables à une accoutumance au stress. La perception d’incertitude et l’importance de l’enjeu influencent le degré de stress. L’évolution cognitive des ressources de l’athlète est primordiale face à la situation et doit développer des stratégies de défense et d’adaptation. Ne négligeons pas les facteurs aggravants et les conséquences qui dépassent les limites de la normalité du stress. La fatigue est une résultante indissociable de l’effort. Par excès, l’épuisement, stade d’une fatigue chronique avancée, conduit à un état dépressif, le doute s’installe, l’intérêt de l’entraînement n’est plus une nécessité, les troubles du sommeil, insomnies apparaissent. Un travail excessif en endurance n’apporte jamais de surentraînement, ni de surcompensation. Il ne peut au pire qu’engendrer une saturation sournoise. A l’inverse, un excès de travail en intensité ne permet pas de progression. Il ne peut apporter que fatigue, moindre récupération, stagnation, puis baisse des performances, baisse du moral. Ces deux schémas d’erreurs courantes accroissent considérablement le doute, la perte de confiance et en définitive provoquent un ajout d’état stressant permanent. A chacun de trouver sa ou ses solutions, à gérer ses émotions, à maîtriser son mental. La confiance, l’estime de soi, l’attitude, les acquis, les certitudes, les compétences, l’expérience, la maturité, le soutien affectif, sont les meilleurs ingrédients pour adoucir la nocivité de l’hyper stress et le transformer en bon stress positif. Je termine ce chapitre en citant comme référence Yannick
NOAH et son formidable esprit de conquête qui l’a poussé vers la victoire à
Rolland Garros, et le hisse actuellement vers un succès musical et artistique :
« Combattre sa peur comme un ennemi mortel … quand tu as peur de la
confrontation avec toi même, quand tu ne sais pas ce que tu veux vraiment, ni
comment l’obtenir, tu ne maîtrises plus ton destin … il faut savoir qu’on
a tous peur ! Lorsque tu as peur, ton esprit met ton corps en tension ...
Un corps en tension se fatigue plus vite, on perd sa lucidité, sa fluidité,
son inspiration, son efficacité …"
|
|
Accueil - Le Club -
Calendrier - A
vendre - Galerie - Liens |